Beau rôle Nicolas Fargues

Nous voici donc de nouveau avec Nicolas Fargues, dont j’avais chroniqué le livre précédent ici même . Il poursuit avec ce nouveau roman, Beau rôle, une forme de radioscopie de l’homme moderne, de ses turpitudes et vicissitudes. 

C’est un livre de moitié, le narrateur est métis, mi blanc, mi noir, il est acteur, ni inconnu, ni célèbre, il n’est ni intelligent ni bête, etc.… etc.…et du coup l’ensemble du livre est pareil, ni réussi, ni raté.

Le personnage central est plutôt intéressant dans ses contradictions, ses souhaits ses attitudes. Le fait qu’il soit acteur permet à l’auteur de jouer sur les contradictions de l’âme  et de l’image, de l’être et de la représentativité, mais assez vite cela tourne à vide, et les situations restent assez convenues d’un monde parisien .

On retrouve le style de Nicolas Fargues, ce flot incessant de paroles, lâchées comme un écoulement de l’âme à un psy ou à sa propre conscience. Sauf que sur la durée du livre, ce monologue pourtant très (trop ?) travaillé finit par fatiguer  par son coté monolithique. De plus il est équivalent dans la forme à son livre précédent, et donne donc l’impression de ne  pas s’adapter au sujet. Il y a tout de même de bons sujets de réflexions mais le manque de spontanéité de l’ensemble gâche un peu le plaisir .