Portishead Third
Portishead…third…treize ans… tout ce temps pour publier un troisième album studio. Pour un type comme moi, ce groupe, à l’instar de massive attack, avait bougé les murs, décalé les frontières, crée son propre état. Le trip hop…début des années 90, une unité de lieu, Bristol en Angleterre et un mélange jusqu’alors inconnu de hip hop, de soul et de musique anglaise à la Joy division. Alors 13 ans plus tard, Geoff Barlow, Beth Gibbons et Adrian Utley ont ils quelque chose à nous dire ? Oui et non, non et oui. On retrouve avec ce disque le charme d’une voix unique, envoutante, entêtante. On retrouve aussi tout le talent de fignoleur, de dentelier de Geoff Barlow pour créer un univers singulier et plusieurs couches de musiques. Mais le groupe a aussi voulu se démarquer en radicalisant parfois son discours, en radicalisant le son. On est parfois proche de la musique industrielle la plus brute, du radicalisme le plus cru. Si j’avais été plus jeune, peut être
aurai je trouvé cela formidable, mais ce radicalisme ne m’inspire rien, il indiffère, voir agace mes oreilles et ne me semble que poudre aux yeux pour masquer la peur de ne plus être à l’avant-garde. Or, sommes nous entendu en étant radical ? Le son de cet album pourrait être qualifié de courageux, mais courageux pour quoi ?