LONDON REPORTING
Etonnant comment les déplacements modernes annihilent toute existence même de l’endroit où vous êtes…je suis donc allé à Londres mais je n’en suis même pas sur, était ce vraiment Londres ? Surement car j’ai pris l’Eurostar, payé mon « tube » en pounds et parlé anglais pendant deux jours, j’ai même cru voir des voiture rouler à gauche mais peut être était ce du au décalage horaire…back on the events…
Mon rôle intérimaire de travailleur voyageur européen a donc débuté dés le lundi soir, direction gare du nord pour prendre possession d’une chambre d’hôtel, et d’en ressortir aussitôt pour retrouver un de mes deux témoins de mariage que je n’avais pas vu depuis 5 ans…le bougre bloqué par une réunion j’ai pris loisir à errer dans le 17eme, déambulant comme l’homme qui dort de Pérec, adoptant un rythme ralenti et regarder une ville vivre à un autre (rythme). Retrouvailles chaleureuses, des choses et des choses à se raconter devant une tsing tao dans un restaurant asiatique où nous étions les deux seuls convives. Change t on en 5 ans ? Peut être que oui, peut être que non ,mais ce fut bien agréable de stopper le temps qui éloigne les amis par moult raisons et que finalement, qu’importe le temps de séparation, c’est le plaisir de se retrouver qui est important.
Du coup courte nuit pour être tôt à l’enregistrement de l’Eurostar et être sur d’avoir sa place pour tenter de bruler dans un tunnel…vu que j’écris, c’est que je n’ai pas brulé (oui, je sais, c’est cruel de tuer le suspens) mais je l’aurai fait de plus avec panache en business premier…du coup voyage agréable avec de la place et sollicitude du personnel à bord mais aussi le sentiment d’être ailleurs, dans un univers même pas parallèle au mien mais plutôt éloigné….arrivé à Londres (enfin je suppose), métro et direct rentré en réunion. Je fus vite fait rassuré par mon niveau de compréhension en anglais et vite
décomplexé sur mon accent, le mélange international présent laissant un charme de tour de Babel. Par contre 8 heures non stop avec sandwichs posés sur la table sans réelle pause c’est un rythme marathonien car pour tout comprendre il ne faut pas se déconcentrer un instant…sortie vers 19 h, et là le coordinateur de la réunion nous emmena boire…une bière…of course… seule surprise pas une bière anglaise dans le bar (et notez bien un bar, pas un pub) où nous atterrîmes, mais des belges (Stella Artois et tutti quanti), ou du vin…l’uniformisation de l’offre par l’effet de la globalisation….Ensuite
direction un restaurant japono chinois où nous bûmes cette fois de la tsing tao (étais je de retour à Paris ?) en quantité presque déraisonnable (notre hôte ayant gardé cette tradition britannique de remettre des tournées alors que les précédentes ne soient finies…). Mes convives internationaux m’ont fait sourire à un moment en s’étonnant de cette étrange tradition française qui veut que nous faisions un pause déjeuner le midi et qu’il est du coup impossible de joindre quelqu’un entre midi et deux…avec mon comparse français nous déambulâmes ensuite le long de la tamise avec nos valises et nous rejoignîmes notre hôtel pour la nuit…le lendemain fut un copier/coller
de la veille à l’inverse pour un retour tardif à Paris et un troisième hôtel en trois nuit qui me fit dire que ma vie casanière du reste de l’année à réellement le charme de l’habitude…