La chronique d'un réac...
C’est un sentiment étrange qui m’envahit alors que je viens de rejoindre mon « home sweet home » et que se dessine à l’horizon un weekend probablement un poil froid mais un week-end quand même.
Pour passer de l’état « in a work mood » à l’état « in a week-end mood », mon corps et mon cerveau névrosé doivent prendre le vélo et le train. Geste classique et quotidien, geste assurément parfait pour le casanier que je suis…sauf que…sauf que…il semble qu’en cette nouvelle année scolaire, quelques lycées, collèges, cfppa, bref le corps l’éducation nationale ait choisi de librérer ses ouialles à une heure qui s’apparrente à ma propre sortie de bureau…Mon voyage vendrediesque se trouve donc modifié avec un nombre d’adolescents d’horizons divers et variés, avec des langages divers et variés, dans des positions diverses et variées et à des places diverses et variées (dont les emplacement vélo… ce qui me permis de casser mon phare arrière car bouger semble parfois compliqué à un adolescent qui croit ). Ce court moment de vie commune m’a désarçonné alors que je me cachais lâchement derrière mon journal et mes sudokus, tout en jetant un regard complice et un tantinet exaspéré à une usagère habituelle du même train …. Le vocabulaire quoi que sommaire était plutôt fleuri, l’utilisation du téléphone portable quasi psychotique…Avais je été comme cela plus jeune ? Mon cerveau pensait non mais ma raison se disait que mon attitude 20 plutôt devait être différente tout en étant identique. On pense alors qu’avant c’était différent mais la perception des autres devait être la même. N’empêche que ce voyage fut du coup éprouvant et le seul résultat de tout cela est que je rentre chez moi en ayant l’impression d’être un vieux réac intolérant…Qu’il est parfois compliqué de supporter l’autre…mais je suis sur que la réciproque est (parfois ?) identique... mais on voit toujours midi à sa porte