Lettre ouverte à Philippe Delerm
28
sept.
2009
Cher Philippe ( j’espère que vous me permettez de vous appeler Philippe même si ne nous connaissons pas )
Vous écrire par le biais de blog ne me semble ni la chose la plus sensée ni la plus raisonnable que j’ai faite de ma vie car j’ai cru comprendre que dans la maison que vous possédez en Normandie vous n’avez
pas internet, la probabilité que vous puissiez tomber sur cette notule est donc de l’ordre de gagner au loto ou de sortir avec Sophie Marceau ( ou Julianne Moore) pour moi.
Figurez vous que jeudi soir j’ai regardé la télévision ( oui cela m’arrive), attiré par une émission appelé la grande librairie. Comme je me permets de vous appeler Philippe, je vous doit la vérité. Ce n’est pas pour vous que je m’étais dis que j’allais donner un peu de temps de mon cerveau disponible à une émission de télévision. En fait c’est la présence de Colum McCann qui avait attiré le chaland que je suis , car je venais de terminer son dernier livre. Je ne suis pas un fanatique des émissions littéraires car finalement si un écrivain était bon vendeur, il n’aurait pas fait écrivain mais... Vendeur. Inversement les meilleurs vendeurs ( ou camelot de télévision) ne sont pas forcément les meilleurs écrivains, quoi que cette notion est un peu vaine, car totalement subjective.
Bref en attendant l’arrivée de Colum ( oui du coup lui aussi je l’appelle par son petit nom ), je me laissais tout d’abord endormir par Marie Ndiaye , qui elle du coup n’est pas très bonne vendeuse, puis vint votre tour.
Vous avez donc publié un livre et vous m’en voyez ravi. Si c’est sérieux et honnête, j’ai lu quelques livres de vous, la première gorgée par exemple et ce n’est pas parce que livre a eu un énorme succès que je nierai le fait que je l’avais apprécié. J’en ai lu d’autres aussi, la sieste la tranchée et j’ai aimé.
Vous voici donc à la grande librairie présentant ( vendant ?) votre dernier livre quelque chose en lui de Bartleby. Le nom me fait penser à mon pseudo (égocentrisme quand tu nous tiens ) , quoi que je sais vaguement que c’est une figure centrale de la littérature mais hélas j’ai du raté cet épisode de la littérature, comme bien d’autre, mais bon. Ce nouveau livre raconterait d’après ce que j’ai compris le changement dans la vie d’un postier qui après avoir créé un blog devient plus ou moins célèbre et ne sait pas trop comment gérer cela. Les amateurs de vie publique et de la vie contemporaine ne manqueront pas de faire le rapprochement avec votre propre vie et le succès de la première gorgée. Raison, pas raison, je m’en moque un peu chaque lecteur ne met que ses propres intentions et son propre inconscient dans la lecture.
L’homme qui servait de passe plat ( l’animateur quoi) vous posa alors une question sur les blogs et votre sentiment là dessus. Votre réaction m’étonna. Si j’ai bien compris votre propos ( peut être que mon cerveau n’était pas si disponible que cela), c’est que vous ne compreniez pas trop ces gens qui écrivent des blogs après leur journée au travail et que ces gens se trompaient si ils pensaient avoir une ouverture sur le monde et sur la vie car la vie était en dehors ( Lapalisse n’aurait pas dit mieux). Je dois avouer que je fus un peu estomaqué car pour écrire un blog, il faut bien un contenu et donc vivre quelque chose, après, dedans, dehors, par le biais d’internet, d’un bar, d’une promenade dans la rue, ou de quoi sais je d’autre, il n y a ni bon ni mauvais et je ne vois pas ce que publier sur internet quelques réflexions sur une vie ( vécue ou pas du coup je ne sais pu trop ) à de mal et empêche de vivre. Et là une question me tarauda l’esprit, quand vous Philippe écrivez un livre ce moment ou vous vous installez sur une chaise ( ou fauteuil ou lit ) et écrivez ( ordinateur, stylo, une secrétaire peut être ? ) êtes vous dans la vie ou pas ? En dehors en dedans ? En quoi écrire un livre ouvrirait plus au monde que d’écrire un blog ? Je ne nie pas par contre le travail sur le style et l’écriture qui me semble pour un livre bien supérieur mais le propos n’était même pas là.
Bref je n’ai pas compris cette prise de position qui honnêtement vous donnais un air de vieux c**, ce qui en soit n'est pas grave, je le suis depuis mes 12 ans.
Je pense même lire votre livre,comme quoi je ne suis pas rancunier...
Cordialement
Bartllebooth
Ps J’avais lu il y quelques années un livre sur le même sujet, cela s’appelait la libellule de ses huit ans de Martin Page qui avait connu aussi les affres du succès avec son livre précédent. J’en garde un bon souvenir, j’espère que votre livre me donnera le même
Ps 2 j'ai mis 45 minutes à écrire cette lettre, ce moment fut il en dehors ou en dedans de la vie ?
Vous écrire par le biais de blog ne me semble ni la chose la plus sensée ni la plus raisonnable que j’ai faite de ma vie car j’ai cru comprendre que dans la maison que vous possédez en Normandie vous n’avez

Figurez vous que jeudi soir j’ai regardé la télévision ( oui cela m’arrive), attiré par une émission appelé la grande librairie. Comme je me permets de vous appeler Philippe, je vous doit la vérité. Ce n’est pas pour vous que je m’étais dis que j’allais donner un peu de temps de mon cerveau disponible à une émission de télévision. En fait c’est la présence de Colum McCann qui avait attiré le chaland que je suis , car je venais de terminer son dernier livre. Je ne suis pas un fanatique des émissions littéraires car finalement si un écrivain était bon vendeur, il n’aurait pas fait écrivain mais... Vendeur. Inversement les meilleurs vendeurs ( ou camelot de télévision) ne sont pas forcément les meilleurs écrivains, quoi que cette notion est un peu vaine, car totalement subjective.
Bref en attendant l’arrivée de Colum ( oui du coup lui aussi je l’appelle par son petit nom ), je me laissais tout d’abord endormir par Marie Ndiaye , qui elle du coup n’est pas très bonne vendeuse, puis vint votre tour.
Vous avez donc publié un livre et vous m’en voyez ravi. Si c’est sérieux et honnête, j’ai lu quelques livres de vous, la première gorgée par exemple et ce n’est pas parce que livre a eu un énorme succès que je nierai le fait que je l’avais apprécié. J’en ai lu d’autres aussi, la sieste la tranchée et j’ai aimé.
Vous voici donc à la grande librairie présentant ( vendant ?) votre dernier livre quelque chose en lui de Bartleby. Le nom me fait penser à mon pseudo (égocentrisme quand tu nous tiens ) , quoi que je sais vaguement que c’est une figure centrale de la littérature mais hélas j’ai du raté cet épisode de la littérature, comme bien d’autre, mais bon. Ce nouveau livre raconterait d’après ce que j’ai compris le changement dans la vie d’un postier qui après avoir créé un blog devient plus ou moins célèbre et ne sait pas trop comment gérer cela. Les amateurs de vie publique et de la vie contemporaine ne manqueront pas de faire le rapprochement avec votre propre vie et le succès de la première gorgée. Raison, pas raison, je m’en moque un peu chaque lecteur ne met que ses propres intentions et son propre inconscient dans la lecture.
L’homme qui servait de passe plat ( l’animateur quoi) vous posa alors une question sur les blogs et votre sentiment là dessus. Votre réaction m’étonna. Si j’ai bien compris votre propos ( peut être que mon cerveau n’était pas si disponible que cela), c’est que vous ne compreniez pas trop ces gens qui écrivent des blogs après leur journée au travail et que ces gens se trompaient si ils pensaient avoir une ouverture sur le monde et sur la vie car la vie était en dehors ( Lapalisse n’aurait pas dit mieux). Je dois avouer que je fus un peu estomaqué car pour écrire un blog, il faut bien un contenu et donc vivre quelque chose, après, dedans, dehors, par le biais d’internet, d’un bar, d’une promenade dans la rue, ou de quoi sais je d’autre, il n y a ni bon ni mauvais et je ne vois pas ce que publier sur internet quelques réflexions sur une vie ( vécue ou pas du coup je ne sais pu trop ) à de mal et empêche de vivre. Et là une question me tarauda l’esprit, quand vous Philippe écrivez un livre ce moment ou vous vous installez sur une chaise ( ou fauteuil ou lit ) et écrivez ( ordinateur, stylo, une secrétaire peut être ? ) êtes vous dans la vie ou pas ? En dehors en dedans ? En quoi écrire un livre ouvrirait plus au monde que d’écrire un blog ? Je ne nie pas par contre le travail sur le style et l’écriture qui me semble pour un livre bien supérieur mais le propos n’était même pas là.
Bref je n’ai pas compris cette prise de position qui honnêtement vous donnais un air de vieux c**, ce qui en soit n'est pas grave, je le suis depuis mes 12 ans.
Je pense même lire votre livre,comme quoi je ne suis pas rancunier...
Cordialement
Bartllebooth
Ps J’avais lu il y quelques années un livre sur le même sujet, cela s’appelait la libellule de ses huit ans de Martin Page qui avait connu aussi les affres du succès avec son livre précédent. J’en garde un bon souvenir, j’espère que votre livre me donnera le même
Ps 2 j'ai mis 45 minutes à écrire cette lettre, ce moment fut il en dehors ou en dedans de la vie ?
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