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le blog bartllebooth Blog de vieux con

Les bienveillantes...suite et fin

BARTLLEBOOTH
Après Presque 4 semaines de lecture, j’ai fini les bienveillantes de Jonathan  Litell….ouf car ce ne fût pas le livre le plus facile à lire de mon existence.  900 pages en petits caractères et d’une écriture serrée, c’est un livre qui a sûrement du être sponsorisé par la fédération française d’ophtalmologie.
 
J’avais déjà parlé de ce livre en cours de lecture http://bartllebooth.over-blog.com/article-4527376.html alors quel bilan en tirer une fois la lecture finie ?
 
Nous allons mettre de coté tous les débats sur le droit de l’écrire ou pas (Claude Lanzmann) ou sur les invraisemblances de lieu, ces débats me semblant inutiles.
C’est un bon livre,c ‘est une évidence. Il n’est pas forcement facile d’accès et peut rebuter par son coté descriptif et sans concession, mais une fois dedans, on a du mal à en sortir (ce qui en est presque gênant car on veut sans cesse y revenir et avancer dans l’histoire alors que les choses lues sont horribles…..).
Le personnage central est effrayant de banalité, on le sent juste très névrosé et la guerre transforme ses névroses en psychoses et il devient monstrueux.
Le désir principal du livre qui est d’embrasser toute une époque du point de vue du bourreau (un parmi tant d’autres) est formidable mais  fait peut être aussi sa limite car du coup de temps en temps cela devient un peu too much et Aue vit tant de choses…..
Je trouve la fin moins équilibrée, mais c’est sûrement du à deux choses, mon souhait de terminer le livre et le grandiloquent de la chute du Reich qui crée des situations ubuesques.
 
Je suis bluffé par la capacité de Litell à  avoir porté ce projet et réussir à l’accoucher de cette façon. On sent que ces expériences sur le terrain ont  amenées le terreau qui a fait germer ce projet. C’est peut être aussi le défaut de ce livre, Litell a un passé d’intervenant et d’observateur (d’auditeur ?)  sur différents conflits récents et parfois le livre donne l’impression d’être un rapport d’audit…..Il y même un second degré sur la désorganisation du Reich, on a presque l’impression que c’est une description de certaines grandes entreprises et de la déshumanisation de nos gestes et  actions  au quotidien (attention ne me faites pas dire ce que je n’ais pas dit, il n y a pas de commune mesure entre les deux, c’est juste un parallèle)
 
Les chiffres de vente sont hallucinants mais combien de personnes le finiront ? c’est une sacrée course de fond et il est parfois dur de reprendre son souffle.    
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Commentaires
B
<br /> Bonjour Dasola,<br /> <br /> oui le livre n'est pas courtois....le seul bémol que je mets à ce livre après quelques années, c'est la partie révée, onirique de la fin qui me semble superflue.<br /> Je l'ai prété beaucoup ce livre maisaucune des personnes à qui je l'ai prété l'a terminé....<br /> <br /> à bientôt<br /> <br /> <br />
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D
<br /> Bonjour. J'ai le plaisir de rencontrer quelques secondes J. Littell, homme courtois et pondéré (il m'a fait une dédicace). Le roman ne l'est pas mais j'ai beaucoup aimé ce roman que j'ai lu en<br /> trois semaines à l'automne 2006. Il a vraiment mérité tous ses prix. Mais je sais que des lecteurs (lectrices) ne sont pas arrivés au bout ou l'ont à peine commencé. C'est dommage pour eux. Mais<br /> c'est vrai que ce n'est pas un roman "facile". Bonne fin d'après-midi.<br /> <br /> <br />
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B
oui j'ai réussi cette course mais je ne la ferai pas tous les mois
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T
Je partage ô combien ta remarque finale !
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A
Un pavé dans la marre dévoré dès sa sortie...<br /> Plus qu'un roman, on dirait un rapport scientifique dans sa présentation (à peine de temps en temps un paragraphe).<br /> Lourd et épais comme ce qu'il raconte. <br /> Mais qui se lit d'une traite (des hommes?), avec la froideur glaciale de l'impensable, et quand on le referme parfois, c'est toujours avec peine qu'on retrouve 2006 et que la nausée s'évapore...<br /> Et on se dit : et si? moi? comment? qu'aurais-je...?<br /> Mais ces questions font trop peur... Alors on se replonge dans le noir de cette lecture.<br /> Indispensable.<br />  
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