Les bienveillantes...suite et fin
29
nov.
2006
Après Presque 4 semaines de lecture, j’ai fini les bienveillantes de Jonathan Litell….ouf car ce ne fût pas le livre le plus facile à lire de mon existence. 900 pages en petits caractères et d’une écriture serrée, c’est un livre qui a sûrement du être sponsorisé par la fédération française d’ophtalmologie.
J’avais déjà parlé de ce livre en cours de lecture http://bartllebooth.over-blog.com/article-4527376.html alors quel bilan en tirer une fois la lecture finie ?
Nous allons mettre de coté tous les débats sur le droit de l’écrire ou pas (Claude Lanzmann) ou sur les invraisemblances de lieu, ces débats me semblant inutiles.
C’est un bon livre,c ‘est une évidence. Il n’est pas forcement facile d’accès et peut rebuter par son coté descriptif et sans concession, mais une fois dedans, on a du mal à en sortir (ce qui en est presque gênant car on veut sans cesse y revenir et avancer dans l’histoire alors que les choses lues sont horribles…..).
Le personnage central est effrayant de banalité, on le sent juste très névrosé et la guerre transforme ses névroses en psychoses et il devient monstrueux.
Le désir principal du livre qui est d’embrasser toute une époque du point de vue du bourreau (un parmi tant d’autres) est formidable mais fait peut être aussi sa limite car du coup de temps en temps cela devient un peu too much et Aue vit tant de choses…..
Je trouve la fin moins équilibrée, mais c’est sûrement du à deux choses, mon souhait de terminer le livre et le grandiloquent de la chute du Reich qui crée des situations ubuesques.
Je suis bluffé par la capacité de Litell à avoir porté ce projet et réussir à l’accoucher de cette façon. On sent que ces expériences sur le terrain ont amenées le terreau qui a fait germer ce projet. C’est peut être aussi le défaut de ce livre, Litell a un passé d’intervenant et d’observateur (d’auditeur ?) sur différents conflits récents et parfois le livre donne l’impression d’être un rapport d’audit…..Il y même un second degré sur la désorganisation du Reich, on a presque l’impression que c’est une description de certaines grandes entreprises et de la déshumanisation de nos gestes et actions au quotidien (attention ne me faites pas dire ce que je n’ais pas dit, il n y a pas de commune mesure entre les deux, c’est juste un parallèle)
Les chiffres de vente sont hallucinants mais combien de personnes le finiront ? c’est une sacrée course de fond et il est parfois dur de reprendre son souffle.
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