jazz forcément jazz
Vous attendez donc votre invité, nous sommes Vendredi soir et vous venez juste de finir la veille son livre sur les jardins en Touraine, prêt à dégainer vos remarques et impressions. Finalement c’est une première pour vous d’être confronté à l’auteur d’un ouvrage que vous avez lu et en plus apprécié. Le repas est prêt (mâche betteraves, veau aux chanterelles et crumble aux poires fait par madame qui prouve que ses talents culinaires restent intacts malgré mon appropriation dictatoriale de la cuisine…). Vos filles regardent un dessin animé et en attendant votre invité vous feuilletez un vieux numéro du monde 2 et là
dans la série des archives : Miles Davis. Comment avoir raté ce dossier, mystère, vous êtes pourtant fan du Miles. Vous le lisez distraitement (inconsciemment ? ) tout en étant bercé par les mots de Francis Marmande. Les noms cités déclenchent le mécanisme de la mémoire et le Jazz sera le maître mot de
ces thèmes comme Miles et Coltrane. Kind of blue passera donc dans cette soirée en fond sonore (fond sublime et divin) et notre improvisation de conversation monta sur un bon niveau aussi, le plaisir de converser et de créer notre son et notre rythme.
Pour le livre aussi thèmes imposés et figures libres, une promenade dans les jardins de Touraine, des Photos magnifiques de Jean Baptiste Leroux et des textes sur des errances dans des jardins en tentant de trouver l’âme du créateur du jardin. Le lecteur que je fus a ses préférés, ses doutes et ses questions et l’auteur amicalement y répondit franchement et je terminais la conversation avec le sentiment qu’il avait crée un peu de son Kind of Green à lui…Le livre lui vaut l’achat (moins de 30 euros pour un « beau » livre, je n’oserai dire que c’est donné mais la qualité des photos et des textes rendent cette somme modique)
Samedi classique et familial, madame rejoint le clan des porteurs de lunettes clan qu’elle rejoint avec un ustensile qu’il l’embellit à en avoir un sourire béat de bonheur. Erreur classique, passer devant la librairie et là achat et commande de livres…et lecture du nouveau Christian Gailly, les oubliés (compte rendu à suivre, très Jazz lui aussi). Cake aux poires fondantes pour un goûter enfantin et le samedi partit dans un souffle d’une rapidité stupéfiante.
Dimanche ensoleillé dans la ville d’Amboise, avec le double sentiment d’être en vacances (du aux touristes et au cadre magnifique dont je ne me lasse pas) et au printemps (grâce à des températures clémentes qui si elles ne font pas mon bonheur professionnel font mon bonheur personnel). Première visite de mes filles à la patinoire extérieure provisoire d’Amboise et les voir sur la glace finalisait de manière parfaite ce dimanche.
Départ Lundi matin pour la capitale en couple et sans enfants pour une réception au ministère de la culture pour la sortie du livre sus cité, l’auteur nous faisant l’honneur de nous y convier ainsi qu’à un déjeuner rassemblant une troupe d’amis qui, si ils ne se croisent qu’épisodiquement prennent il me semble toujours plaisir à se retrouver heureux d’être conviés par un hôte de grande tenue. Retrouvailles de nos amis baulois hélas retardés par ce que la SNCF appelle pudiquement un « accident de personne » et retrouvailles aussi de ce cher Brieuc 75, si finalement nous suivons nos aventures par blog respectif, il est toujours plaisant de se retrouver « de visu » et partage du repas à la brasserie
du Louvre ave L. à mes cotés pour des conversations une nouvelle fois jazzy…d’un seul geste, toute la troupe se déplaçait vers le ministère moi avec mes yeux d’enfant pour une première dans les fastes de la république…Discours du ministre qui s’inspirait de Coltrane en accélérant ses gammes à une vitesse qui évitait de peu la sortie de piste, sortie réussi audacieusement par l’interlocuteur suivant dont nous tairons par courtoisie le nom et la fonction mais qui fit son effet sur l’assemblée (effet à mon avis non voulu mais allez savoir…). Le ministre hôte lui aussi parfait nous fit profiter de sa terrasse avec vue superbe, et de son bureau et je me serais bien vu là dans 3 mois à la passation de pouvoir….Blagues et humour de potaches entre nous (une pensée pour ce cher manu),
gavage sur le buffet (vive les cannelés)et photos que ce cher Brieuc mettra sûrement en ligne….il était temps de rentrer après un dernier pot amical au café Marly (moi ancien résident de Marly le roi…), il est parfois dur de se quitter et retour à Amboise….adieux fastes de la république et vie parisienne et retour à une vie familiale provinciale que je ne dédaigne absolument pas, elle me permet aussi de me faire mon propre jazz intérieur.