15 days in Normandy (épisode 2)
Bon cette suite débute le vendredi 13 Juillet. J’en vois deux ou trois frémir et guetter le chat noir qui pourrait se cacher à ce moment là sous leur table, les autres cherchent leur trèfle à 4 feuilles et la grande majorité dit foutaise (tout en jouant aux jeux de la française des jeux…je suis (évidemment) de ceux là
et ce vendredi avait plutôt bien débuté. Pas de pluie à l’horizon (si si, je vous jure, si je mens je vais en enfer) et mme Bartllebooth et moi même étions partis faire des courses laissant la garde des enfants à Mamie Isis (nom du chien de ma mère) et Grand mamie Anneville (lieu de résidence). Au retour des fameuses courses personne dans le jardin, pas de bruit rien…les extraterrestres auraient ils enlevé toute la famille pour permettre à jacques Pradel et jean-
Claude Bourret de retrouver leur crédibilité perdue ? Non Grand mamie était dans sa cuisine en nous disant que l’une des jumelles avait fait une chute de tomoggan (je sais je sais c’est toboggan mais mes filles s’obstinent à appeler cet objet tomoggan et cela déteint sur moi).nous retrouvons donc notre Mathilde allongée sur le canapé, le bras gauche peu mobile et mamie Isis un peu embêtée par la tournure des événements (dont elle n’était pas responsable). Après un bref conciliabule familial (la démocratie participative ayant ses limites) direction le médecin. C’était un remplaçant, et ce type avait tout pour que je le haïsse. Beau gosse, 28 ou 29 ans, sympa, organisé, attentif, doux bref tout ce que je ne suis pas et que j’aurai désiré être un moment dans ma vie. Conclusion après examen « bon il faut aller faire une radio »….Ca je l’avais deviné (comme quoi on
dit les médecins les médecins mais il y a des trucs que j’arrive à deviner aussi) et direction St Lô, son port de pêche (non non), son périphérique et son hôpital. Je me gare donc près d’un panneau avec une flèche marqué
Urgences mais des travaux nous fîmes ma fille et moi faire des détours d’environ 800 mètres…heureusement que c’était le bras qui état blessé. Admission et attente dans la salle…d’attente (comme quoi l’administration française fait parfois œuvre de simplicité en donnant le bon nom aux choses). Le malheur ces dernières années est que dans tout bâtiment collectif la télévision est présente. Me voilà donc ma fille sur les genoux à suivre le téléfilm de l’après midi
de M6 avec 3 personnes le vivant et commentant en direct les péripéties ineptes comme si c’était le plus grand des mélodrames (pas de jugement de valeur Bartllebooth). C’est donc avec une joie non feinte que j’entendais notre nom pour nous libérer de cet enfer à porte ouverte. Examen, radio et verdict…coude cassé. Le plâtre fait (en fait résine mais c’est devenu un
nom générique), décoré de petits oursons…verts…j’ai eu peur et recommandations écoutées (pas d’eau, pas de sable, pas mouvements importants….pratique avec des enfants au bord de la mer), retour en famille, fier de ma fille qui n’avait pas pleuré à un seul moment. Suite et fin demain.