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le blog bartllebooth Blog de vieux con

Flemmard, forcément flemmard

BARTLLEBOOTH

Bon, j’ai déjà fait mon mea-culpa quant au (non)ramassage de pommes le week-end dernier mais pourquoi ? J’ai des excuses mais bien évidemment elles n’engagent que ceux qui les donnent , en l’occurrence moi même personnellement tout seul.... Un départ tardif le samedi matin, une visite familiale impromptue sur la route et du coup apéro obligatoire.... Obligatoire peut être pas mais dans ce domaine je suis comme qui dirait un homme facile, j’aime le coté improductif et inutile de ce moment qui permet d’échanger, apprécier les choses et stopper le temps l’espace d’un instant. Après manger il restait juste une heure pour ramasser les pommes et l’attrait d’un Stade Français/ Clermont sur la lucarne aux alouettes mis fin à mon ambition initiale. Ma femme et mes filles y allèrent elles, je ne les mérites pas.

Petit tour au champs en fin de journée et en voyant le père et le frère de ma femme travailler les champs pour le blé, je méditais sur le chemin des aliments entre la terre et les hypers.... Sur ces pensées le samedi disparut dans un souffle et le dimanche me permis de faire une ballade à vélo d’une vingtaine de kilomètres. Je tentais au départ le vélo couché mais après 10 minutes une peur diffuse de chute et une flemme importante me fit reprendre un vélo classique..... Je ne suis qu’un vieux rétrograde finalement. Ballade agréable mais froide qui nécessitât l’utilisation d’un bonnet et de gants . Pour prolonger le plaisir, un RTT le lundi pour un retour sans stress.

Il fallut ensuite se rendre à la capitale pour une réunion. D’Amboise, deux solutions s’amenaient à moi, soit le TGV ultra rapide, mais je devais retourner sur Tours ou l’antique train corail qui si il passe à Amboise chemine à une vitesse que l’on pourrait qualifier de moins performante. Après une courte négociation avec mon chef, je coupais la poire en deux en prenant le corail mais en première classe ( mon coté bourgeois ça). Un résumé de choix de vie aussi peut être, moins rapide mais plus confortable.

Me voilà donc sur mon vélo à 6 h du matin pour prendre le train dans un espace moquetté et une sorte de retour en enfance en arrivant à Paris. En effet ma réunion avait lieu à Levallois Perret à quelques rues de la résidence de feux mes grands parents. Leur ancien appartement n’était pas loin de moi mais la ville était elle devenue lointaine. J’avais connu une ville ouvrière et petit à petit elle s’est transformé en Disneyland à siège sociaux.... Retour ne taxi à travers Paris, un tourisme ( ou une remise à niveau) express sous une belle lumière de fin d’Automne, et le sentiment que cette ville est quand même (la plus)magnifique. J’observais aussi les vélos et je me disais qu’il fallait être bien courageux pour rouler sur un deux roues à propulsion humaine vu l’agressivité des conducteurs de voiture. A l’arrivée à Austerlitz, paiement de la course, 30 euros et le même trajet le matin 18,60..... I love Paris.

Du temps à perdre ( non plutôt à gagner) en attendant mon train, et retour vers le passé avec une ballade hypnotique tel l’homme qui dort de Georges Perec, Syd Matters chantant « have a nice day » dans mes oreilles et terminus au jardin des plantes et du musée de l’homme. Ce parc et ce musée sont ma madeleine de Proust, j‘y ai laissé quelque chose dans ce musée enfant mais je ne sais pas vraiment quoi, le souvenirs de la salle avec les squelettes reste en moi mais je n’y passais que par le dehors, cherchant (vainement ?) mon âme d’enfant. Retour en première toujours en première et je fis la fin du voyage seul dans le wagon, presque effrayant en cette veille d’halloween....

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