Ouvert la nuit Paul Morand
Ouvert la nuit, ce sont des nouvelles de Paul Morand, nouvelles publiées une première fois et en partie en 1921, puis en 1957 et enfin en 1966.
Ces nouvelles ont un thème commun, la nuit. Du coup on est pas déçu en lisant le livre, il n y avait pas tromperie sur la marchandise...
On trouve donc un narrateur qui semble à la fois être le même et être un autre dans différentes parties d’Europe, errant à la recherche de femmes, lambinant en attendant qu’elles lui offrent ce qu’il attend mais qu’il n’obtiendra jamais. La promesse étant parfois plus belle que la réalisation.
C’est un livre sur un monde révolu, mais qui révèle avoir été un mode de fantasmes de désirs et de sexe. C’est u livre sur un ancien monde disparaissant et sur un nouveau pas encore né, un livre sur l’entre deux.
On retrouve dans ces nouvelles tout ce qui peut énerver et émerveiller chez Paul Morand. Son écriture aristocrate fin de siècle qui est belle et ampoulée à la fois, son vocabulaire si précis et si fleuri. C’est en même temps vieux et en même temps novateur, car certaines des nouvelles et leur langage seraient à mon sens impubliables aujourd’hui, les ligues de vertus et les bien pensants du politiquement correct se choqueraient de certains passages. Comme quoi ce qui choque ou pas, ce qui est toléré ou pas n’est qu’une perception de l’instant et pas un fait irréfutable gravé dans le marbre. Paul Morand reste quand même Paul Morand un vieux con antitout mais une fois que l’on a accepté et dépassé ce fait on plonge dans autre chose que les apparences.