In a snow mood, the loneliness of a poor driver at night
La nuit, tous les chats sont gris…la nuit dernière c’était plutôt tout est blanc. Rentrée dans mes pénates après ma dernière journée de travail de nuit de la semaine. Il est 4H45 et je roule entre le Loir-et-Cher et l’Indre-et-Loire. Le thermomètre de la voiture marque -7°c et…il neige…Le pauvre citadin que je suis pensait qu’il ne neigeait que quand il faisait 0…et non, et il ne neige pas qu’un peu, c’est un peu la tempête et me voilà au fin fond de la campagne sur des routes sans traces, immaculées (je repense à la pochette de Hejira) et où le sol se confond avec le ciel grâce ou à cause de la neige éclairée par mes phares. Un peu d’appréhension, pas de vitesse excessive, un peu de légères glissades et le sentiment d’être avalé par ce tourbillon, d’être dans une spirale…Rien, à cette heure si ce n’est moi, si ce n’est vous-même, un monde à part entre la peur du trajet et la joie d’un moment unique que j’ai l’impression d’être le seul à vivre. La chapka russe que j’ai sur la tête me ferait penser m’être transporté en Sibérie, mi rêve mi réalité et une fois arrivé, plongé dans un lit douillet, plein d’étoiles de neige dans les yeux et 3 photos pour tenter de marquer l’instant, une représente la magie de l’instant ( du coup la plus réaliste )
Les autres, la réalité de la route
Bon week-end à tous
Ps : en fond sonore, dans la voiture Elbow et une chanson de circonstance