Les carnets blancs Matthieu Simonet

Livre lu en partenariat avec Blog-o- book

La mémoire…une nouvelle fois on y revient, après les malchanceuse de B.S. Johnson et les années de Annie Ernaud. Les carnets blancs est une expérience paradoxale d’intime jeté aux yeux du commun lié à un projet artistique.

Soit donc des carnets intimes écrits au cours des ans par l’auteur Matthieu Simonet, et fragmenté dans ce livre alors que dans un même temps il disperse quelques pages dans différents projets (Manteau de créateur, statut…). On suit donc l’évolution de l’intime de Matthieu Simonet, sa découverte de son homosexualité (quelques passages crus bienvenue pour comprendre non pas l’homosexualité qui n’a pas à être comprise ou incomprise, mais montrer que le désir est le même) et l’évolution de sa vie de sa pensée alors que se désagrège son récit de mémoire par la destruction de ses carnets.

Livre protéiforme, fragmentaire comme tout journal intime peut être, le cheminement du lecteur en est perturbé par les choix fait par l’auteur car finalement, on aimerait savoir ce qui n’a pas été conservé, ce qui est parti.

Comme toute partie d’intime livrée en pâture, on est partagé entre le sentiment jouissif du voyeur et la honte du trop curieux…Ennuyeux par quelques moments, mais réussi par son découpage et son parti pris si ce n’est novateur, tout du moins pas commun.

L’auteur, dans une charmante, dédicace, m’a demandé de le cacher ce livre  dans un arbre, j’espère qu’il considérera que la conservation de ce livre dans une bibliothèque en bois sera acceptable.

Le blog de l’auteur

Antigone a aimé ; quelques réserves chez Lo.