Le tout sur le tout Henri Calet
Et voilà on y revient…vous commencez un livre et là au plus profond de votre cœur (de votre âme ?)vous savez que l’auteur vous parle, qu’il sera là et que vous allez partir à la recherche de son œuvre à la recherche du premier émoi qui vous a parcouru lors de la lecture du premier livre que vous avez eu de lui entre les mains. Parfois cette recherche est vaine jamais plus vous ne retrouverez ce sentiment, parfois plus vous avancerez plus ce sentiment sera décuplé. c’est le sentiment que j’ai eu en lisant le tout pour le tout de Henri Calet. Rappelez vous, j’en avais parlé ici et le plaisir pris lors de cette première lecture m’a fait plonger dans cet autre livre.
Un homme regarde donc sa vie à l’aube de ses quarante ans, il la contemple et contemple sa ville Paris liant les grands événements et les petits événements de sa vie passée. Né en 1905 le narrateur (Henri Calet ? récit ? Fiction ?)voit les changements se rappelle les épisodes cocasses de son enfance avec un père margoulin sur les bords, sa naissance en prison etc.… C’est beau, c’est poétique on saute du coq à l’âne sans jamais se perdre, bercé par les flots de rêverie et de réalité. C’est sentimental sans être niant niant et l’on découvre un Paris si proche et déjà si loin… cela m’a rappelé un peu aussi Georges Perec, le Perec de tentative d’épuisement d’un lieu parisien ou de je me souviens . Il va falloir que j’envois un courriel à la liste de diffusion Georges Perec, pour savoir si ce lien existe, si Perec connaissait Calet car au détour d’une phrase Henri Calet dit « d’une autre fenêtre, je vois la maison blanche d’en face qui est le miroir dans quoi se réfléchit
Au fait, le tout sur le tout est un terme de turfiste qui correspond à jouer tout sans trop réfléchir, à l’instinct, Calet joue comme cela, un peu comme il a mené sa vie.