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le blog bartllebooth Blog de vieux con

La vie presque Luke

BARTLLEBOOTH

La publication d’un premier album de rock est toujours intéressante. Dans l’immense majorité des cas, nous sommes faces à un rassemblement hétéroclite de (post) adolescents qui veulent mettre toutes leurs tripes, frustrations et autres. C’est parfois réussi, souvent bancal, naïf mais attachant.

Cet album de Luke (alors que le troisième vient de sortir) reprend toutes ces données mais pas que.... Ce Groupe bordelais dont j’ai une connaissance parcellaire de la biographie, a réussi avec cet album à transcender un genre bateau, le premier disque de rock français. Pourtant tous les ingrédients étaient présents pour nous donner une recette de consommation courante, un plat pas indigeste mais pas transcendant non plus. Dans ces ingrédients on a donc, le combo de jeunes adolescents, le chanteur tourmenté, les textes abordant l’amour, le rejet, le racisme et la peur de grandir ainsi que des guitares et autres. On pourrait donc s’attendre à des guitares saturées, des cris de révoltes et des textes d’une poésie limitée mais non. On a donc en face de soi un disque à l’équilibre subtil, planant ,sur un son que je n’ai jamais entendu avec d’autres groupes français, qui jongle entre un synthé à la limite de l’ambient , et des guitares voulant crier leurs notes saturées mais se retenant juste à temps. Le chanteur lui aussi ne cherche pas à crier, il cherche à surfer sur une vague d’équilibre qu’il maintient de bout en bout et ses textes esquissent beaucoup et ne sont pas simplistes. Bref cet album est une réussite et s’est donc banané complètement... Logique, la subtilité paye rarement hélas. Les conséquences ont été funestes non pas pour le groupe mais pour moi.... je m’explique. Suite à cet échec, le groupe s’est scindé en deux et la partie qui a garder le nom de Luke s’est recentré sur un produit plus vendeur, le clone de Noir désirs.... Pratique car l’éponyme avait laissé le champs libre.... Dans le clonage, il sont pas mal du tout, la réussite commerciale du deuxième album le confirmera mais sur la route de damas qu’ à traversé le groupe, beaucoup des qualités qui faisaient le charme du groupe ( à mon sens ) ont disparues. Mais bon les chiffres des vente parlent contre moi donc je n’ai plus qu’à me taire et ravaler mes frustrations....

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Commentaires
B
@THOM, tout n'est pas bon c'est vrai et c'est marrant que tu fasses le rapport avec Tue Loup, je n' y avais pas pensé mais sur le texte  il y aeffectivement quelque chose. merci pou les coplimensts en tout cas
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T
Moi aussi je préfère largement celui-ci aux derniers, même si tout n\\\'est pas bon dedans ("Dimanche de vote", "J\\\'aurais aimé te plaire"...bof). Il y a quelques de l\\\'ironie tragique dans le fait de devenir un groupe ultra-revendicatif quand on écrit "Je n\\\'éclaire que moi", tu ne trouves pas ?Mon morceau préféré demeure "La vie d\\\'en face", assez logique quand on sait que je suis un fan absolu de Tue-Loup et que ce titre l\\\'évoque énormément. "La cours des grands" est également très réussie, et plus que le changement d\\\'orientation musicale ce qui m\\\'étonne dans les derniers Luke c\\\'est surtout la faiblesse des paroles, alors que sur les premiers elles étaient de très haute volée. On dirait que Boulard a rajeuni en passant la trentaine, avoue que c\\\'est assez curieux...A part ça : ton article est excellent. Après celui sur Tartt, dis donc...tu es en train très grande forme chroniqueuse :-)
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